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Centenaire de la mort de Laveran/Centenary of Laveran's death

Vol. 3 No 1 (2023): MTSI-Revue

Épidémiologie du paludisme dans les armées françaises

DOI
https://doi.org/10.48327/mtsi.v3i1.2023.311
Publiée
2023-02-21

Résumé

Epidemiology of malaria in the French Armed Forces

Because of the individual morbidity and lethality and the resulting collective incapacity, malaria has always been a risk for the Armed Forces in operation. The fight against malaria is a real public health plan carried out by the Armed Forces Health Service (SSA) for the benefit of the Forces. This plan has four main components: vector control, which targets larvae and adult mosquitoes of the genus Anopheles, personal vector protection, which limits human-vector contact, chemoprophylaxis, and early diagnosis and treatment of malaria.

Since 2001, the epidemiology of malaria in the Armed Forces have suffered from large-scale epidemics during operational engagements in Côte d'Ivoire, Guyana and the Central African Republic. The start of a military operation is accompanied by strategic and logistical priorities that take precedence over prevention. In addition, the rigorous application of personal protection measures remains difficult and even more so in a combat situation.

The development of urban malaria in Africa, the use of causal chemoprophylaxis, the alternative to “nothing but insecticides”, and the development of efficient diagnostic tools allowing for early and adapted management are the challenges ahead for the SSA.

Épidémiologie du paludisme dans les armées françaises

De par la morbidité et la létalité individuelles et l’incapacité collective qu’il peut produire, le paludisme a toujours représenté un risque pour les Forces armées en opération. La lutte contre le paludisme est un véritable plan de santé publique mené par le Service de santé des armées (SSA) au profit des Forces. Ce plan s’articule en quatre axes : la lutte antivectorielle qui vise les larves et moustiques adultes du genre Anopheles, la protection personnelle antivectorielle qui limite le contact homme-vecteur, la chimioprophylaxie, le diagnostic et le traitement précoce des paludismes.

Depuis 2001, l’épidémiologie du paludisme dans les armées a été rythmée par des épidémies de grande ampleur lors des engagements opérationnels en Côte d’Ivoire, en Guyane et en République centrafricaine. Le début d’une opération militaire s’accompagne d’enjeux stratégiques et logistiques prioritaires prenant le pas sur la prévention. En outre, l’application rigoureuse des mesures de protection individuelle reste difficile et encore plus en situation de combat.

Le développement du paludisme urbain en Afrique, l’utilisation d’une chimioprophylaxie causale, l’alternative au tout insecticide, et le développement d’outils diagnostiques performants permettant une prise en charge précoce et adaptée sont les défis à venir pour le SSA.