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Centenaire de la mort de Laveran/Centenary of Laveran's death

Vol. 3 No 1 (2023): MTSI-Revue

Laveran et l’Académie nationale de médecine

DOI
https://doi.org/10.48327/mtsi.v3i1.2023.327
Publiée
2023-03-01

Résumé

Laveran and the French Academy of Medicine

In November 1880, Alphonse Laveran, stationed at the Constantine military hospital, addressed to the Academy of Medicine a “Note on a new parasite found in the blood of several patients with malaria fever”. Léon Colin, professor at the Val-de-Grâce school, is the rapporteur, but he is not convinced by these observations, nor by two additional notes sent by Laveran in December 1880 and October 1881. This skepticism is shared by other academicians such as Joseph Laboulbène and Émile Duclaux.

Twelve years will be necessary for Laveran to overcome the disbelief of the French scientific community. Three fundamental books donated to the Academy testify to the tenacity with which he gradually succeeded in convincing most of his colleagues: Traité des fièvres palustres avec la description des microbes du paludisme in 1884, Des hématozoaires du paludisme in 1887, and Du paludisme et de son hématozoaire in 1891.

Laveran was elected to the Academy of Medicine on December 26, 1893. His resignation from the Military Health Corps enabled him to participate assiduously in meetings and to intervene in debates concerning infectious and tropical diseases, hygiene and prophylaxis.

Obtaining the Nobel Prize in 1907 for his work on malaria, trypanosomiasis and colonial diseases crowned his work while honoring the Academy. Laveran was elected vice-president for the year 1919 and president for 1920, the year of the centenary of the Academy, the celebration of which he organized to the detriment of his health. He died two years later, having fulfilled his duty to the end of his strength.

Laveran et l’Académie nationale de médecine

En novembre 1880, Alphonse Laveran, en poste à l’hôpital militaire de Constantine, adresse à l’Académie de médecine une « Note sur un nouveau parasite trouvé dans le sang de plusieurs malades atteints de fièvre palustre ». Léon Colin, professeur au Val-de-Grâce, en est le rapporteur, mais il n’est pas convaincu par ces observations, ni par les deux notes complémentaires envoyées par Laveran en décembre 1880 et en octobre 1881, scepticisme partagé par d’autres académiciens tels que Joseph Laboulbène et Émile Duclaux.

Douze années seront nécessaires à Laveran pour surmonter l’incrédulité de la communauté scientifique française. Trois ouvrages fondamentaux offerts à l’Académie témoignent de la ténacité avec laquelle il a progressivement réussi à convaincre la majorité de ses collègues : le Traité des fièvres palustres avec la description des microbes du paludisme en 1884, Des hématozoaires du paludisme en 1887, et Du paludisme et de son hématozoaire en 1891.

Laveran est élu à l’Académie de médecine le 26 décembre 1893. Sa démission du Corps de santé militaire lui permet de participer assidûment aux séances et d’intervenir dans les débats concernant les maladies infectieuses et tropicales, l’hygiène et la prophylaxie.

En 1907, l’obtention du prix Nobel pour ses recherches sur le paludisme, les trypanosomiases et les maladies coloniales, vient couronner ses travaux tout en honorant l’Académie. Laveran en est élu vice-président pour l’année 1919 et président pour 1920, année du centenaire de l’Académie dont il organise la célébration au détriment de sa santé. Il meurt deux ans plus tard, ayant accompli son devoir jusqu’au bout de ses forces.