TY - JOUR AU - DIADIE, Saër AU - NDIAYE, Maodo AU - DIOP, Khadim AU - DIONGUE, Khadim AU - DIOUF, Joseph AU - SARR, Maïmouna AU - SARR, Lamine AU - LY, Fatimata AU - DIENG, Mame Thierno AU - NIANG, Suzanne Oumou PY - 2022/02/11 Y2 - 2024/03/29 TI - Les mycétomes extrapodaux au Sénégal : étude épidémiologique, clinique et étiologique de 82 cas diagnostiqués de 2000 à 2020 JF - MTSI JA - MTSI VL - 2 IS - 1 SE - DO - 10.48327/mtsi.v2i1.2022.210 UR - http://revuemtsi.societe-mtsi.fr/index.php/bspe-articles/article/view/210 SP - AB - <p><strong>Objectifs.</strong> Décrire les particularités épidémiologiques, cliniques et étiologiques des mycétomes extrapodaux au Sénégal.</p><p><strong>Méthodologie. </strong>Étude transversale et rétrospective avec recrutement multicentrique dans quatre services de référence dont deux en dermatologie et deux en orthopédie-traumatologie. Étaient inclus les dossiers de malades présentant un mycétome extrapodal suivis de janvier 2000 à décembre 2020. Les données étaient analysées avec le logiciel SPSS.</p><p><strong>Résultats. </strong>Nous avons colligé 82 cas représentant 39 % des cas de mycétomes (n = 210). L’âge moyen était de 41,9 ans. Le sexe-ratio était de 3,1. Les professions majoritaires étaient les cultivateurs en activité dans 51 % des cas (n = 33), les éleveurs et les ménagères dans 9 % (n = 6) des cas respectivement. La durée moyenne d’évolution était de 7,5 ans. Les topographies uniquement extrapodales étaient notées dans 84 % des cas (n = 69). Une localisation podale et extrapodale était concomitante dans 16 % des cas (n = 13). Les foyers de mycétomes se répartissaient comme suit : 59 au tronc, 47 aux membres inférieurs, 9 aux membres supérieurs, 1 au cuir chevelu et 1 au cou. L’étiologie était actinomycosique dans 46 % des cas (n = 38), fongique dans 38 % (n = 31). Elle n’a pas été précisée dans 16 % des cas (n = 13). L’atteinte osseuse survenait après 5 ans (p = 0,001) sans lien avec l’étiologie (p = 0,6).</p><p><strong>Conclusion.</strong> Les mycétomes extrapodaux sont en majorité secondaires à une inoculation directe et leur extension osseuse est exclusivement due au retard diagnostique. Des consultations périodiques en zone d’endémie associées à une formation du personnel de santé résident sont nécessaires pour un dépistage précoce afin d’en améliorer le pronostic.</p><p><strong>Extrapodal mycetomas in Senegal: epidemiological, clinical and etiological study of 82 cases diagnosed from 2000 to 2020</strong></p><p><strong>Objectives</strong>. Although the foot remains the main localization of mycetomas, extrapodal attacks, which are rarely studied, are also possible and occur either initially or following an extension. The objectives were to describe the epidemiological, clinical and etiological features of extrapodal mycetomas in Senegal.</p><p><strong>Methodology</strong>. Cross-sectional and retrospective study with multicentric enrollment in four reference department, two of which are in dermatology and two in orthopedics and traumatology. We included the files of patients with extrapodal mycetoma followed from January 2000 to December 2020. The data were analysed with SPSS software. Any p less than or equal to 0.05 was statistically significant.</p><p><strong>Results</strong>. We collected 82 cases representing 39% of mycetoma cases (n = 210). The average age was 41.9. The sex ratio was 3.1. Professionally, most patients were active farmers in 51% of cases (n = 33), pastoralists and housewives in 9 % (n = 6) respectively. The mean duration of evolution was 7.5 years. Exclusively extrapodal topographies were noted in 84% of cases (n = 69). Foot and extrapodal locations were concomitant in 16% of cases (n = 13). Mycetoma foci were distributed as follows: 59 in the trunk, 47 in the lower limbs, 9 in the upper limbs, 1 in the scalp and 1 in the neck. The etiology was actinomycotic in 46% of cases (n = 38), fungal in 38% (n = 31). It was not specified in 16% of cases (n = 13). Bone involvement occurs after 5 years (p = 0.001) unrelated to the etiology (p = 0.6).</p><p><strong>Conclusion</strong>. Extrapodal mycetomas are secondary to direct inoculation. However, extension to bone is exclusively due to diagnostic delay. Periodic consultations in endemic areas combined with training of resident health personnel are necessary for early diagnosis in order to improve the prognosis.</p><p> </p> ER -