Transmission sexuelle de la strongyloïdose chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) à Paris
Résumé
Sexual transmission of strongyloidiasis in men who have sex with men (MSM) in Paris
Introduction. The sexual transmission of intestinal parasites has been reported for a long time, even before the HIV pandemic. It mainly involves protozoa. More rarely, helminths are involved: Strongyloides stercoralis, Enterobius vermicularis. This type of transmission is almost exclusively observed in men who have sex with men (MSM) through direct oral-genital-anal sexual contact.
Observations. We present four cases of sexually transmitted strongyloidiasis in MSM.
Discussion. Several associated factors were found: HIV infection, recurrent episodes of other sexually transmitted infections, or risk factors: sexual relations with men from regions endemic for S. stercoralis, rimming, chemsex, scatological practices. In MSM, strongyloidiasis must be considered and investigated in the presence of eosinophilia, which may be fluctuating, with or without digestive and/or cutaneous signs, even in the absence of a stay in a tropical zone.
Conclusion. These MSM patients must be thoroughly questioned, with details of their sexual behavior leading to appropriate prophylactic advice, such as unprotected oral-genital-anal intercourse.
Transmission sexuelle de la strongyloïdose chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) à Paris
Introduction. La transmission sexuelle des parasites intestinaux est signalée depuis longtemps, avant la pandémie du VIH. Elle concerne surtout des protozoaires. Plus rarement il s’agit d’helminthes : Strongyloides stercoralis, Enterobius vermicularis. Ce type de transmission s’observe presque exclusivement chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) en raison de contacts sexuels directs oraux-génitaux-anaux.
Observations. Nous présentons quatre cas de strongyloïdose transmise sexuellement chez des HSH.
Discussion. Plusieurs facteurs associés ont été retrouvés : infection VIH, épisodes récurrents d’autres infections sexuellement transmissibles, ou des facteurs de risques : relations sexuelles avec des hommes originaires de régions endémiques pour S. stercoralis, anulingus, chemsex, pratiques scatologiques. Chez les HSH, une strongyloïdose doit être évoquée et recherchée, devant une éosinophilie pouvant être fluctuante, accompagnée ou non de signes digestifs et ou cutanés, même en l’absence de séjour en zone tropicale.
Conclusion. L’interrogatoire de ces patients HSH doit être minutieux, faisant préciser en détail leurs comportements sexuels conduisant à des conseils prophylactiques adaptés tel que des rapports oraux-génitaux-anaux non protégés.
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