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Cas clinique/Clinical case

Vol. 4 No 4 (2024): MTSI-Revue

Paralysie périodique hypokaliemique thyrotoxique chez un Noir africain à Abidjan (Côte d’Ivoire)

DOI
https://doi.org/10.48327/mtsi.v4i4.2024.543
Publiée
2024-11-15

Résumé

Thyrotoxic hypokalemic periodic paralysis in a black African man in Abidjan (Côte d’Ivoire)

Introduction. Thyrotoxic hypokalemic periodic paralysis (THPP) is a sporadic form of hypokalemic periodic paralysis (HPP). It is a diagnostic and therapeutic emergency rarely described in the black population. We report a case in a black subject from Côte d’Ivoire.

Clinical case. Mr. NK, 37 years old, was admitted to hospital with rapidly progressive motor deficit in all four limbs. The patient had hyperthyroidism, which was treated with neomercazole. His medical history revealed an initial episode that resolved within 30 minutes, followed by a more severe recurrence 4 months later, associated with discontinuation of treatment. Clinical examination revealed flaccid tetraparesis mainly affecting the lower limbs. Biological tests showed hypokalemia of 2.6 mEq/L, ultrasensitive TSH was low (less than 0.005 ?L/mL) with T3 and T4 elevations of 24.42 ?L/mL and 79.68 ?L/mL respectively. We have retained the diagnosis of THPP. The clinical course was satisfactory after correction of the kalemia and readjustment of the hyperthyroidism treatment.

Discussion. THPP is common in young Asians and rare in black Africans. The duration of paralysis varies from 1 to 72 hours, with an average of almost 24 hours. Respiratory paralysis, which is potentially serious, is rare. However, discontinuation of treatment in patients already on the drug may predispose to paralysis.

Conclusion. The favorable evolution of paralysis after correction of kalemia was confirmed. Our observation highlights the importance of maintaining good thyroid function in patients monitored for hyperthyroidism.

Paralysie périodique hypokaliemique thyrotoxique chez un Noir africain à Abidjan (Côte d’Ivoire)

Introduction. La paralysie périodique hypokaliémique thyréotoxique (PPHT) est une forme sporadique de la paralysie périodique hypokaliémique (PPH). Il s’agit d’une urgence diagnostique et thérapeutique rarement décrite chez le sujet noir. Nous rapportons un cas chez un sujet noir ivoirien.

Cas clinique. M. NK âgé de 37 ans, a été hospitalisé pour un déficit moteur des quatre membres d’installation rapidement progressive. Le patient a une hyperthyroïdie traitée par néomercazole. Son histoire révèle un premier épisode régressif en 30 mn puis une récidive plus marquée 4 mois plus tard dans un contexte d’arrêt thérapeutique. L’examen clinique a noté une tétraparésie flasque affectant principalement les membres inférieurs. Le bilan biologique a retrouvé une hypokaliémie à 2,6 mEq/L, la TSH ultrasensible était basse (inférieure à 0,005 ?l/ml) avec une élévation des T3 et T4 respectivement à 24,42 ?l/ml et 79,68 ?l/ml. Nous avons retenu le diagnostic d’une PPHT. L’évolution clinique a été satisfaisante après la correction de la kaliémie puis une réadaptation du traitement de l’hyperthyroïdie.

Discussion. La PPHT est fréquente chez le sujet jeune asiatique et rare chez le sujet africain noir. La durée des épisodes paralysants varie de 1 à 72 heures avec une moyenne de près de 24 heures. La paralysie des muscles respiratoires, potentiellement grave, est rare. Cependant, l’arrêt thérapeutique chez les patients déjà sous traitement peut être considéré comme favorisant la survenue de paralysie.

Conclusion. L’évolution favorable de la paralysie après correction de la kaliémie est avérée. Notre observation souligne l’intérêt du maintien d’un bon fonctionnement thyroïdien chez les patients suivis pour une hyperthyroïdie.